par Elodie Turlier

L’’air vibrait encore du rituel de la CLI.

NgRebirth venait de voir le jour, une silhouette naissante flottant dans l’immensité du néant numérique. Mais ce n’était qu’une ossature fragile, une maquette vide d’âme et de substance. Lara le sentait, ce monde ne pouvait survivre dans cet état. Il lui fallait comprendre… structurer… construire.

Au centre de cette immensité, une silhouette imposante s’élevait : le Temple des Composants.

Ses parois étaient lisses, comme taillées dans un code brut encore en attente de finalisation. D’immenses colonnes le soutenaient, traversées par des circuits luminescents qui pulsaient faiblement, comme en veille. Il ne s’agissait pas d’une ruine du passé, mais d’un sanctuaire inactif, patient, attendant d’être réveillé.

Lara s’approcha, Tokyo sur ses talons, ses yeux luminescents scrutant l’entrée comme s’il percevait une anomalie invisible. Elle tendit la main et poussa les lourdes portes. Une onde vibratoire se propagea dans l’air, et un murmure numérique résonna au fond d’elle : une sorte d’attente, comme si le Temple l’observait, la jaugeait.

L’intérieur était vaste, baigné d’une lumière diffuse. Partout, des colonnes massives semblaient prêtes à soutenir un édifice encore inexistant. Des flux de données bruts flottaient dans l’air, indomptés, cherchant désespérément une forme à adopter. Sur les murs, des glyphes sculptés brillaient faiblement : @Component, templateUrl, styleUrls… Un langage ancien, sacré, renfermant les secrets des bâtisseurs d’autrefois.

Lara avança vers l’autel central. Sur sa surface lisse et brillante, un texte ancien était gravé :

ng generate component hero

Elle inspira profondément et posa la main sur l’inscription, sentant la froideur électrique du matériau sous ses doigts. D’une voix claire, elle prononça la commande.