par Elodie Turlier

Le sol s’affaissait doucement sous ses pieds.

Non pas par effondrement, mais par appel. Une sorte de gravité inversée, comme si quelque chose, très loin sous NgRebirth, voulait être retrouvé.

Lara descendait, Tokyo à ses côtés, dans les couches structurelles de la cité. Ici, le réseau n’était plus fait d’interfaces ni d’écrans. C’était un monde brut, où l’architecture elle-même vibrait.

Les couloirs étaient formés de flux semi-visibles, des trames en rotation lente, animées par des connexions silencieuses.

Elle se souvint des paroles de Miško, souvent répétées comme un adage dans les anciens cercles de la Faction Angular :

💬 « Celui qui code sans plan bâtit au hasard. Celui qui planifie sans coder n’érige que des mirages. Entre les deux, il y a l’architecte. »

Mais cette fois, Lara avançait avec plus que de l’intuition.

Autrefois, elle concevait seule. À l’instinct. Elle s’appuyait sur son expérience, sur son ressenti, esquissant des architectures mentales, fragiles, mouvantes. Elle croyait alors que la conception était un art solitaire.

Mais ici, dans les profondeurs de NgRebirth, elle comprenait que cela pouvait être différent. Qu’elle pouvait trouver de l’aide comme pour les étapes antérieures.

L’IA n’était plus là pour choisir à sa place. Elle était là pour lui tendre un miroir. Pour rendre chaque décision consciente, chaque contrainte tangible.